Étude de cas

L'alternative au groupe électrogène : les stations d'énergie mobiles

L'alternative au groupe électrogène : les stations d'énergie mobiles

Yann Cousin

13 mai 2025

Introduction


Dans de nombreux contextes – chantiers isolés, événements en plein air, opérations de secours – l’accès au réseau électrique peut être limité, voire inexistant. Les stations d’énergie mobiles à batteries apparaissent alors comme une source d’énergie fiable, durable, respectueuse de l’environnement, silencieuse et performante. Elles permettent d’alimenter vos équipements sans groupe électrogène, en délivrant de l’électricité sans bruit, sans émissions directes de CO₂ ni particules fines.



1. Qu’est-ce qu’une station d’énergie mobile ?


Pour bien en comprendre le potentiel, commençons par détailler sa composition et son fonctionnement.

Une station d’énergie mobile portable associe trois éléments principaux :

  • Une batterie lithium-ion

  • Un Battery Management System (BMS) : assure la surveillance en temps réel de la tension, de la température et de l’équilibre des cellules de la batterie.

  • Un onduleur : convertit le courant continu (DC) des batteries en courant alternatif (AC), prêt à alimenter vos équipements.


Contrairement à un groupe électrogène diesel, qui produit de l’électricité par combustion interne de carburant fossile (diesel, GNR, gaz…), une station d’énergie :

  • Stocke l’électricité issue du réseau ou de sources renouvelables (panneaux photovoltaïques)

  • Fournit du courant alternatif sans combustion, éliminant les émissions de CO₂ et de particules, tout en réduisant fortement la maintenance.


Maintenant que l’on comprend comment elles fonctionnent, voyons pourquoi ces stations surpassent les groupes électrogènes sur de nombreux plans.



2. Pourquoi utiliser des batteries comme alternative ? Les avantages des stations d’énergie mobiles


Les stations d’énergie mobiles offrent une alternative performante aux groupes électrogènes traditionnels, aussi bien sur le plan économique qu’environnemental et opérationnel.


💵 Des coûts énergétiques drastiquement réduits


Prenons un exemple concret : un groupe électrogène diesel de 6 kW consomme en moyenne 1,53 L/h à 75 % de charge, soit environ 4,5 kWh produits. Avec un prix moyen du diesel à 1,71 €/L (prix 2024), cela représente 0,58 €/kWh.


En comparaison, une station d’énergie portable se recharge à environ 0,20 €/kWh sur le réseau. Même en tenant compte des pertes de conversion (~10 %), le coût effectif reste autour de 0,22 €/kWh.


➡️ Résultat : 62 % d’économies à l’usage, soit plusieurs centaines, voire milliers d’euros économisés chaque année pour une utilisation régulière (5 h/j, 200 j/an). Sans compter la possibilité d'utiliser l'énergie solaire, qui permet de diviser encore davantage la facture.


📈 Une gestion énergétique optimisée


Alors que les groupes électrogènes tournent souvent à vide, consommant inutilement du carburant fossile, les stations d’énergie ne se déchargent que lorsque cela est nécessaire. Il est également possible de planifier les recharges en heures creuses pour réduire les coûts et optimiser les cycles d’usage afin de prolonger la durée de vie des batteries.


🔧 Une maintenance quasi inexistante


L’entretien d’un groupe électrogène est contraignant et coûteux : inspections, vidanges, filtres, tests… Cela représente jusqu’à 37 heures par an et jusqu’à 1 000 € de frais. À l’inverse, les stations à batteries nécessitent très peu de maintenance : pas de moteur thermique, pas de liquide, pas de pièces mécaniques complexes.


🔇 Silence et confort d’utilisation


Les stations à batteries sont plus silencieuses (moins de 35 dB), contrairement aux groupes électrogènes bruyants (> 80 dB). Elles permettent de réduire les émissions sonores et peuvent donc être utilisées en intérieur ou dans des environnements sensibles (centres-villes, réserves naturelles, tournages audiovisuels), sans nuisances sonores ni vibration.


🌱 Un impact environnemental nettement réduit


Un litre de diesel émet 2,6 kg de CO₂ pour 3,5 kWh produits, soit 740 g de CO₂/kWh. En comparaison, le mix électrique français émet 53 g de CO₂/kWh.


➡️ À l’échelle d’un chantier ou d’un événement, cela représente plusieurs tonnes de CO₂ évitées chaque année, sans parler de l’absence de particules fines, d’odeurs ou de rejets polluants.



3. Les batteries de “secondes chances” : allier performance et circularité


Les batteries de “seconde chance” incarnent une approche innovante : elles allient hautes performances, moindre impact environnemental et logique circulaire.


Que sont les batteries de “secondes chances” ?


Il s’agit de modules lithium-ion neufs, issus d’un excédent de production ou présentant des défauts esthétiques mineurs (rayures, marquages). Bien qu’ils n’aient jamais été utilisés, ces modules ne sont pas intégrés dans les véhicules, faute de correspondre aux critères stricts de l’industrie automobile.


➡️ Résultat : une ressource parfaitement fonctionnelle mais sous-exploitée, représentant une aberration écologique si elle n’est pas réemployée.


Des performances optimales garanties


Ces batteries proviennent de véhicules électriques de dernière génération, avec des exigences très élevées :

  • Densité énergétique élevée (≥ 260 Wh/kg) pour un format compact ;

  • Longue durée de vie (plus de 2 000 cycles garantis) ;

  • Fiabilité éprouvée par des protocoles de tests rigoureux.


Des bénéfices économiques et pratiques


  • Aucune perte de performance : la capacité nominale est garantie à 100 %.


Un impact environnemental réduit


La réutilisation de ces modules évite la production de cellules neuves, permettant :

  • Jusqu’à 40 % d’émissions de CO₂ en moins sur leur cycle de vie ;

  • Une réduction des déchets électroniques et de la pression sur les ressources critiques (lithium, cobalt, nickel) ;

  • Une contribution active à l’économie circulaire sans compromis sur la performance.

  • Plus de 500 kg de CO₂ évités par rapport à la fabrication d'une batterie neuve.



4. ECHO-5, la station d’énergie mobile tout terrain


L'ECHO-5 conjugue puissance, portabilité, et robustesse. Conçue pour les professionnels, elle fournit une énergie fiable et continue dans un format compact et facile à transporter.


Caractéristiques techniques

Puissance

  • 5 000 W en sortie AC continue (plug&play)

  • Jusqu’à 9 000 W en crête


Capacité de stockage

  • 6 850 Wh


Batteries

  • Modules “secondes chances” 100 % neufs

  • Densité ≥ 260 Wh/kg, > 2 000 cycles garantis


BMS

  • Surveillance en temps réel : tension, température, courant

  • Équilibrage automatique, protections intégrées


Recharge

  • 5 h en mode de charge standard sur prise domestique 16A

  • Recharge rapide sur prise domestique 16A en 3 h

  • Compatible avec des panneaux photovoltaïques


Format et robustesse

  • 60 kg, dimensions : 80 × 52 × 31 cm

  • IP54 : résistante à la poussière et aux éclaboussures


Silence

  • < 35 dB(A) à 1 m, sans vibrations, émanations ni odeurs


➡️ Résultat : une solution autonome, silencieuse et propre, adaptée aux besoins énergétiques exigeants (chantiers, événements, tournages), avec un retour sur investissement rapide et durable.



5. Comparatif : station mobile vs groupe électrogène

Critère

Groupe diesel 6 kVA

Station d’énergie mobile

Coût énergétique

0,58 €/kWh

0,22 €/kWh

Coût d’entretien

300 à 1 000 €/an

0 €

Émissions de CO₂

740 g/kWh

53 g/kWh

Niveau sonore

> 80 dB

< 35 dB

Poids/mobilité

150 kg

60 kg



Conclusion : vers un nouveau standard énergétique


Les stations d’énergie mobiles à batteries ne sont plus une alternative marginale, mais une solution techniquement et économiquement viable, prête à remplacer un groupe électrogène dans la majorité des cas d’usage. Leur supériorité est claire : économies d’énergie, aucune maintenance, émissions divisées par 14, bruit quasi nul, et mobilité accrue. À performance égale, elles répondent aux besoins actuels de flexibilité, de sobriété énergétique et de réduction des externalités négatives.


À court terme, leur adoption peut être accélérée dans des secteurs à forte exigence réglementaire ou logistique : BTP, tournages, événements, interventions d’urgence. À moyen terme, la baisse continue du prix des batteries et la montée des contraintes environnementales (zones à faibles émissions, taxation du diesel, objectifs RSE) joueront en leur faveur.


D’ici 2030, elles pourraient bien devenir le nouveau standard de l’énergie hors-réseau.


Ce changement est déjà en cours : il ne reste qu’à l’amplifier.


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